fred voisin’s website

computer music producer, since 1989

A propos de la polyrythmie du « Zoboko » des Aka

transcription semi-automatique dans PWGL

Transcription (semi-automatique) et mise en évidence des parties polyrythmiques jouées lors du rituel « zoboko » des Aka (dans PWGL, la libraire Morphologie est requise).

Les structures polyphoniques de la musique des pygmees Aka a été mise en évidence par Simha Arom (cf. Simha Arom, Polyphonies et polyrythmies d’Afrique Centrale, Selaf, Paris, 1985).
Les percussions du zoboko sont constituées de deux parties fondées sur un cycle de 24 pulsations sur une métrique ternaire : le mokongo, joué par un groupe d’hommes jouant chacun la même formule rythmique sur un même tronc d’arbre abattu à l’aide de deux bout de bois, et le diketo, formule polyrythmique complémentaire jouée par un homme avec deux machettes entrechoquées.

Les données extraites (en recourant au logiciel libre praat) proviennent des enregistrements (video) effectués à Mongumba (République Centrafricaine) par Simha Arom, Vincent Dehoux, Suzanne Furniss, Gilles Léothaud et moi-même, le 5 mars 1990.

  • Le fichier diketo-db.txt est la mesure de la pression acoustique de l’enregistrement (séparé, effectué en re-recording) de la partie du diketo, exécutée au moyen de machettes entrechoquées :
    diketo
    diketo-db.txt
    relevé d’intensité du diketo


    Pour l’analyse de cette partie, seules les données d’intensité qui nous renseignent sur les valeurs temporelles sont nécessaires.

  • Le fichier mokongo-db.txt est, de même, la mesure de la pression acoustique de l’enregistrement (égélement effectué en re-recording) de la partie du mokongo, jouée sur un tronc d’arbre frappé à l’aide de bouts de bois par plusieurs musiciens :
    mokongo
    mokongo-db.txt
    relevé d’intensité du mokongo


    Pour cette partie, des valeurs temporelles ne suffisent pas à mettre en valeur la structure polyrythmique : il est nécessaire de relever également les accents rythmiques qui se traduisent par un changement de timbre (mat/brillant), que l’on retrouve dans la transcription (approximative) de la hauteur, dans le fichier mokongo-pitch.txt :

    mokongo-pitch.txt
    relevé des hauteurs du mokongo


    L’analyse semi-automatisée de ces données, telle qu’effectuée dans les patches diketo.pwgl et mokongo.pwgl ci-dessous, requiert un procédé de quantification des données, réalisée au moyen de la librairie morphologie ; cette quantification vérifie ici les analyses de Arom, tout en faisant apparaître certains détails de réalisation, notamment dans les valeurs de durées rythmiques, qui doivent être mis en perspective avec les catégories musicales des Aka :

    diketo.pwgl (zip)
    mokongo.pwgl (zip)