Résumé de la conférence
Lors de la présentation de l’article publié dans les Actes des Journées d’Informatique Musicale 2011 (pp. 191-197), je me suis attaché à en situer succintement le contexte général : les recherches menées avec Hervé Rivière de 1992 à 1995 sur l’analyse contrastive au Département d’ethnomusicologie que dirigeait Simha Arom au LACITO-CNRS, l’expérimentation d’une méthode automatisée d’analyse musicale fondée sur le concept de contraste - ultime critère de segmentation paliant la subjectivité qu’implique l’analyse paradigmatique proposée par Nicolas Ruwet, la collection d’outils de CAO qui en a résulté, développée à l’Ircam en 1997 pour Patchwork et OpenMusic (cf. Morphologie).
Il convient de rappeler qu’il s’agit d’une méthode d’analyse agnostique dont le prinicipal objet était de poser des hypothèses qui se devaient d’être expérimentées.
A l’occasion de la mise à jour de ces outils (cf. fv-morphologie), je me propose d’expliciter les fondements d’une méthode qui n’avait encore fait l’objet d’aucune publication. Ce travail d’explicitation se fait notamment dans le cadre pédagogique du Pôle de Composition du Conservatoire de Musique de Montbéliard où j’enseigne l’informatique musicale, le contexte théoriques’inspirant autant à des concepts développées par Leroi-Gourhan, tels que celui de “chaîne opératoire” pour le façonnage d’outils, qu’à ceux de Gilles Deleuze : répétition, différentiation, machine, rhizome, etc. Ainsi le menu de la nouvelle version de cette collection d’outils distingue quatre opérations principales mises en œuvre pour l’analyse d’un énoncé musical :
- la différentiation, permettant la segmentation, la classification, la catégorisation ;
- l’évaluation, terme choisi pour regrouper les processus de quantification, de mesure, de comparaison, ou encore de “dimensionalisation” ;
- la délinéation, permettant la représentation au moyen de tracés ;
- et, enfin, l’encodage permettant le choix du système de symboles auquel recours l’analyse.
La méthode proposée fait appel d’une part à la distance d’édition, fondée sur les trois opérations nécessaires à la transformation d’une chaîne symbolique que sont la substitution, l’insertion et la suppression de symboles et, d’autre part, aux arbres de recouvrement minimal qui représentent autant d’espaces compositionnels.
Un exemple d’application est présenté avec la transcription automatique de sonagrammes dont l’image est convertie en une suite de symboles arbitraires. La méthode peut être généralisée à toute séquence de symboles...
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Article
Matériel annexe
Les sonagrammes ont été convertis au format texte (ASCII) au moyen du programme UNIX jp2a, en vue de leur analyse au moyen des fichiers (patches) PWGL associés. Ces derniers recquièrent le code source fv-morphologie.